Qu'est ce qui nous paraît le plus dense,
un air sec ou un air humide ?
L'air humide est oppressant et lourd, celui-là semble avoir la densité la plus élevée.

Perdu, c'est l'air sec qui est le plus dense !
Tout simplement parce qu'une molécule d'eau
a une masse inférieure à celle du O2 ou N2, molécules prédominantes.

Si l'humidité est un facteur dans l'altitude densité,
son rôle est cependant moins grand
que celui de la pression ou de la température.
Ainsi dans les régions montagneuses, avec une température importante,
l'altitude densité est telle qu'atterissage et décollage ne sont envisageables
que tôt le matin et tard dans l'après-midi.

Mais avant de définir l'altitude densité,
rappelons quelques principes :


La température est synonyme d'agitation moléculaire,
donc de densité plus faible,
les molécules s'échappant alors du volume de référence.

Dans une colonne d'air,
la pression est évidemment plus élevée en bas qu'en haut,
l'air est donc plus dense en bas qu'en haut.
Ainsi, plus on monte, plus la pression est faible.

Ces éléments approuvés par notre bon sens,
nous pouvons donc affirmer 2 cas où la densité de l'air est extrême:


Altitude élevée, température élevée, basse pression atmosphérique,
tout concourt à avoir une densité d'air très faible!


Basse altitude, température basse, pression atmosphérique importante,
cette fois nous avons inmanquablement une densité d'air élevée!

Mais que nous importe donc cette densité d'air ?

Elle est tout simplement vitale pour qu'un avion puisse se maintenir... en l'air!
En effet, plus la densité d'air diminue, moins la portance est assurée.
Par ailleurs, le moteur dispose aussi de moins de comburant.

La durée de décollage s'en trouve ainsi augmentée.

Le taux de montée est aussi logiquement réduit.

Des précautions s'imposent également à l'atterissage.

Alors comment savoir si oui ou non la densité de l'air est suffisante?

C'est ici qu'intervient cette fameuse altitude densité.

Quelle est-elle ?
Ni plus, ni moins qu'un équivalent selon les pressions et températures ambiantes.

Connue,
elle permet de lire les tables du constructeur de l'avion
pour ainsi déterminer les réglages du moteur à adopter
et la distance de décollage qui s'en suivra, ainsi que le taux de montée,
nous évitant la surprise d'un crash;
alors que tout semblait devoir aller comme l'autre matin,
sauf qu'aujourd'hui midi il fait nettement plus chaud et humide.
Mais comment aurait-on pu deviner que tout était
comme si on se trouvait à une altitude bien supérieure...


Sans le mode calculateur du KLN-89,
nous pouvons déterminer la densité altitude
grâce à l'abaque ci-dessous;
représenté grossièrement par mes soins
mais en notant que les valeurs d'altitude densité
ne sont pas non plus linéaires dans la réalité!
L'altitude pression n'étant que l'altitude actuelle ramenée à une pression atmosphérique de 29,92 pouces de mercure ou 1.013,25 mbar,
ce qui est obtenu en ramenant le bouton de Kollsman de l'altimètre
sur cette valeur.

On note par exemple que pour une altitude pression de 5.000 pieds à 30 °C,
l'altitude densité est de 8.000 pieds environ.

On remarquera qu'à 15°C et 0 pied, nous sommes en atmosphère standard,
l'altitude densité est évidemment de zéro aussi.